* petite visite amicale *

* S'ennuyant toute seule à Paris, Athénaïs décida de rendre une petite visite à son ami Jules. Après tout, lui ausis avait eu la gentillesse d venir, alors à son tour de lui rendre la pareille. Ses serviteurs lui apprirent qu'il était sorti faire une course, elle décida donc de l'attendre dans son salon, son état ne lui permettant pas de courir tout Paris pour le trouver.*

*Jules-Henri, en cette belle journée ensoleillée, s'était levé tôt, avait prévenu ses domestiques de son absence et avait sellé son cheval. Il le faisait toujours lui-même, sauf quand il était trop pressé, car il prenait ses palefreniers pour des imbéciles et ne leur faisait pas confiance. Il trouvait toujours quelque chose à redire, surtout si c'était une femme qui avait fait la tâche, puisqu'il considérait les femmes comme des bonnes à rien, sauf deux. Deux femmes, une qu'il connaissait depuis longtemps, une qu'il connaissait depuis peu. Mais jamais il ne les oublierai, et d'ailleurs elles faussaient ses statistiques sur les femmes. Elles étaient les seules qu'il estimaient.

Il monta donc en selle et alla faire un petit tour dans son domaine, hurlant sur les jardiniers parce que telle ou telle feuille dépassait d'un buisson mal taillé. Il avait donc réveillé tous ses domestiques, et ceux-ci commencant à s'affairer, il quitta la ruche dans laquelle il se trouvait pour aller chevaucher en forêt.
Il commenca doucement puis, finissant par s'ennuyer, poussa son cheval au grand galop. Il traversa toute la forêt, prenant plaisir à humer l'air. Puis il s'arrêta quelques minutes pour laisser à son cheval le temps de s'abreuver. Il s'assit au bord de l'eau, et son esprit vagabonda. Puis, sur un coup de tête, décida de partir pour Versailles. Il n'attendait pas de visite, donc il alla voir des amis et dormit dans une auberge. Il adorait cela, et il pouvait ainsi côtoyer des gens normaux, qui ne savaient pas qui il était, et qui ne l'embêtaient pas avec leurs courbettes. Sa tenue ne laissant rien paraitre de sa noblesse, les paysans et les ivrognes parlaient sans faire attention, et il apprenait ainsi beaucoup de chose sur les gens de la Cour.

Il se leva plus tard et, après avoir été saluer encore quelques connaissances à Versailles, il retourna vers son domaine. En arrivant, il ne s'apperçut pas vraiment de l'agitation qui régnait dans la maison et alla tranquillement s'occuper de son cheval.
Ce n'est que lorsqu'un palefrenier passa et le vit, qu'il apprit la présence de la Marquise qui, visiblement, attendait déjà depuis quelque temps. Il se précipita donc dans son salon pour la saluer.*

-Ma chère amie, je suis désolé de vous avoir tant faite patienter ! Cela fait-il longtemps que vous êtes ici ?

*Il lui fit une courbette, puis un baise-main, approcha un fauteuil de celui où elle était assise et fit apporter des rafraichissements et quelques gâteaux.*