Votre personnage dans le jeu :
Nom et prénom en entier : Giovanni Battista Lulli, ou Jean-Baptiste Lully
Moi, Baptiste : Jé m'appelle Baptiste, ou si vous préférrez, monsieur dé Lully. J'ai trente-deux ans, e jé souis mainténante compositeur dé la Chambre dé Sa Majesté, donc dé sa mousique instroumentale, ainsi qué Sourintendante. Et jé vous prie dé né pas rire dé mon accente, c'est oun héritage dé mes origines Florentines. Jé né souis pas très doué per les discoures e j'espère qué mon parler est compréhensible, parcé qué jé n'ai jamais appris lé français avec oun professore, ma tout seul. Alore j'espère qué cé n'est pas trop mauvais.
Jé souis né à Florence, dans lé quartiere des Ognissanti, dé Lorenzo Lulli, mon père, e Catarina del Sera, ma mère. Contrarémente à cé qué j'aime parfois prétendre, jé né souis pas fils dé la noblesse, ma dé la bourgeoisie : mes parents sont meuniers. J'ai cinque ans quand mon grand-père meurt (1638), suivi dé près par mon frère Verginio (17 ans, 1638) e ma soeure Margherita (15 ans, 1639). Dès cette âge, jé souis prédestiné, seul héritiere, à dévénir meuniere à mon toure, ma jé n'aime pas céla. Jé préfère cé qué tout bon italiene aime : lé théâtre, e la mousique. Enfant déjà, j'allais à l'école chez les Franciscains dé Florence, e l'un dé mes maîtres m'a appris oun poco dé ghittara. Ensouite, j'ai rétranscis céla sour oun violone qué j'avais réçou, e on disait qué j'étais bon mousiciene.
Ma j'étais encore meilleur actore, e jé dansais et jouais lé role d'Arlecchino dans oune troupe dé théâtre dé ma ville. Sans mé flattere, j'étais très applaudi. Cé fut l'un déc es jours dé réprésentazione dé Carnaval qué vint mé trouver un grand monsieure habillé à la Française avec oune grande perruque ridicule, des dentelles à en tomber par terre e des bijoux dé rêve. Il a convaincou mes parentes dé mé laissere partir avec loui per la France. J'allais dévénire professore d'italiano dé Madémoiselle, la cousine dé lé roi. Magnifico ! Jé rêvais dé carrière ? Jé l'avais trouvée. Jé pris alore lé bateau avec cé grand monsieure, Roger dé Lorraine, chévalier dé Malte, e j'arrivai à Paris après quelques sémaines dé voyage. Carosse, bateau, carrosse, carrosse... oune vraie partie dé plaisire, cé voyage. Vraimente.
Quand jé souis arrivé, lé grand monsieure m'a montré à oune femme très grande, avec la peau tellément blanche qué jé la croyais morante, e des vêtementes à la perdre dédans. Madémoiselle. Laquelle mé régarda avec mépris et jugea qu'oune personne avec la figoure aussi laide qué la mienne né méritait pas oun tel honneure e m'a envoyé dans ses couisines tourner les sauces et goûter les plats. Enfin, surtout gouter les plats. Les sauces, mon Dieu, peu m'importaient, jé n'ai jamais réussi à travaillere avec des ingrédients qué j'ignorais même qu'ils existaient !
Il est vrai qué jé n'ai jamais été beau. Jé né lé révendique pas, d'ailleure. Jé souis Italien dé naissance, ça sé voit. J'ai la peau foncée, dé pétits yeux noirs avec la vue très faible, lé nez énorme, lé menton rond, les lèvres rouges et épaisses, oune vraie face dé masque dé comédie ! J'étais fait per mon métiere, jé lé savais ! En plous, jé n'ai jamais été très grand, j'étais bien maigre à l'époque (mainténante moins), e j'avais dé longs chéveux noirs et très bouclés, dignes dé concurrencere leurs perruques. E lé pire : jé né parlais pas français.
Résumons la situazione ! J'ai treize ans, jé né parle pas oun mot dé cette maudite langue, e mes rêves volent en éclat : dé prestigieux professore, jé déviens laquais dé bas étage dans oun pays où l'Italie est méprisée, e ses habitants encore plous. J'ai passé quélques années difficiles, jé l'avoue, à soubir les sarcasmes e les moquéries dé certaines gens. E on né réconnaissait pas mon talente, ELLE né réconnaissait pas ma gloire dé mousicien ou d'actore. Il faut dire qu'elle né brillait pas per son intelligence. Ma un joure, un noble bien ridicule comme lé marquis dé Molière est vénu et m'a entendu jouere. Grand rémoue-ménage, on mé démande, lé concert commence, termine, applaudissémentes, gloire éternelle à Battista Lulli, e on n'en parle plous per la sémaine, jé rétourne dans ma mansarde ou dans mes couisines à préparer les sauces et à grignoter les plats dé ma maîtresse. Vengeance.
Après plousieurs péripéties, la Fronde e tutti quanti, lé départ per Saint-Germain, per Saint-Fardeau, per Saint-Glinglin, jé souis parti dou service dé cette grande princesse qui commencait à mé donner la migraine e jé souis rentrere à Paris avec per seule fortune mon violone, e quélques pièces. La grandé gloire, vous dis-je. Jé souis entrere au service dé Sa Majesté Louis XIV en janviere 1653 en tant qué danseur dé ballets. Jé dansais avec loui dans lé Ballet della Nuit, pouis dans bien d'autres enocre. Trois mois après mon rétoure à Paris, jé souis dévénu son Compositeur attitrere, directore dé la bande des Pétits Violones, e baladin dé mérite. J'ai passé ensouite des années plous paisibles, à composer des ballets entre deux bouteilles dé vin (ou deux soirées entre les cuisses dé dames... ou d'hommes) dé temps en temps. Boire, beaucoup ; baiser, beaucoup ; danser, moyennémente ; composere... un peu, dé temps en temps. Les plaisirs dé la vie !
Ma ça a bientôt changé. Outre qué lé roi m'a oun joure fait enfermere dans mes appartémentes per ma mauvaise conduite (jé l'avais mérité, j'avoue), j'ai fait en 1659 la connaissance dé Madéleine Lambert, fille dou compositore. J'en souis tombé amoureux, pauvre dé moi abandonné dans ses filets... cé qui né mé faisait pas rénoncere à mes écarts e à mes débauches per autante. Ma étant donné qué ma sitouazione né mé permettait pas dé l'épouser (pas assez d'argente), j'ai bien dou attendre. L'année souivante, jé souis parti avec lé Roi en Provence per son mariage e tutti quanti. Moi, jé jouais lé violone pendant ses escapades romantiques avec Maria Mancini, e jé jouais lé violone pendant tout lé temps, en fait. Qu'importe.
Quand jé souis rentré en 1660 à Paris avec lé roi, j'ai appris qu'oun Veniziene était arrivere ici per oun opera. J'ai ri, parcé qué lé poublic Français n'a jamais sou appréciere cé genre dé spectacles. Mon Roy m'a démandé d'ajoutere des danses aux entr'actes dé cet opéra dé Signor Cavalli, e on a plous applaudi mes danses qué sa mousique ! Jé lé savais ! Deux ans plous tard, en 1662, lé 3 mai, lé vieux sourintendante dé la mousique dou Roy, Jean dé Cambefort, est mort. J'ai eu sa place sans souci, avec tous les agrémentes dé Louis XIV. Alore, j'ai concrétisé mes fiançailles avec Madéleine e jé l'ai épousée lé 24 juillet à St-Eustache, en présence dé toute la noblesse. Un vrai mariage dé roi per lé Dieu dé l'Harmonie qué jé souis !
L'année avant, j'avais commencé à écrire des comédies-ballets avec Molière : Les Fâcheux, pouis Lé Mariage Forcé, La Princesse d'Elide (1664), e mainténante on prépare l'Amore médécin. Ca séra un beau spectacle ! Jé mé souis rétrouvé père dé famille plousieurs fois : Chaterine-Magdelaine en 1663, Louis en 1664, e mon épouse est encore enceinte. Fille ou garçone ? Jé né sais pas encore... Ma j'ai la vie per lé voir, n'est-cé pas ? E la mousique, e la danse ! Alore... Rien né presse.
Vous, en hors jeu :
Prénom et âge : Ebene-Elisabeth, 17 ans
Pourquoi avoir choisi ce personnage ? à votre avis...........
Votre expérience sur les forums : innombrable XD j'ai commencé à jouer il y a +/- 5 ans, c'est dire
Comment êtes vous arrivé-e- ici ? par supplications et menaces de mort de la part de l'Etat
Multicompte? Pas encore, mais je vois monsieur de La Fontaine qui me fait de l'oeil
(et je déteste n'avoir qu'un seul compte, parce qu'à la fin c'est répétitif XD)
Un mot de conclusion peut être ? Le design m'arrache les yeux................. T____T (enfin ça je suppose qu'on me connaît assez pour savoir de quoi il en retourne sur mon goût de l'esthétique XD). Et aussi faudrait actualiser la date : 16/06/2008 sur l'en-tête, ça le fait pas XD
CODE : nous revoilà. Nah, ME revoilà.... pour votre plus grand malheur, à n'en point douter.