* Le Marché... 1ere rencontre * PV d'Aquin

* Athénaïs était rentrée chez elle à Paris depuis quelques jours, et elle s'ennuyait déjà ferme ! Son mari était parti au front, la laissant seule à la maison avec sa fille et les 2 servantes. La jeune marquise avait décidé de s'occuper elle-même des courses, contre l'avis e Mme bertrand, la vieille servante qui s'occupait de sa maison, mais cette entêtée de marquise ne supportait plus de rester recluse chez elle, alors elle avait donné des tâches à faire pour occuper les deux bonnes: l'une surveillerait la petite Marie-Christine, et l'autre devait trier tout le linge afin d'en donner une partie aux pauvres. Celà lui laissait libre champs et un prétexte pour aller faire es courses.. il fallait bien que quelqu'un le fasse ! A la bonne heure !
Elle arriva donc au marché son petit panier sous le bras. Elle n'avait jamais été si heureuse de se trouver parmi le peuple parisien et quelques bonnes de familles huppées... Au moins elle sortai et profitait du soleil. Bon elle se faisait un peu bousculer par-ci par-là, mais qu'importe, le bonheur de la semi-liberté lui suffisait. Cmme la Cour lui manquait... Elle regarda une seconde son ventre bien arrondi de 9mois de grossesse, en passant sa main libre dessus.*

-Qu'est-ce que tu ne me feras pas faire...

* Elle eut un petit soupir, puis reprit sa marche en direction du marchand de fruits*

Le marché... grand et enflé de tout ce peuple, gigantesque et s'étendant plus loin, à l'horizon, au travers des longues et sinueuses artères de Paris. D'Aquin était en plein centre au milieu des marchands, des jongleurs et autres chapardeurs d'argent. Pour éviter une fâcheuse histoire qui avait eu lieu deux semaines auparavant et durant laquelle il avait failli perdre plus que la bourse, il avait traîné avec lui deux laquets qui le collaient depuis sa sortie du château.

Il avait en tête de se ravitailler en remède et, pour se faire, allait chez des collègues herboristes prestigieux. Même si les prix qu'ils pratiquaient défrayaient la chronique, il n'avait guère le choix ! Le Premier Médecin du Roi en la personne de son beau-père, Monsieur Antoine Vallot, exigeait les meilleurs traitements qui puisse exister pour la Famille Royale. Sans trop grommeler, le jeune doicteur s'exécutait... sans pour autant moins maudire le père de sa femme.

Alors qu'il avançait progressivement parmi une foule de badots, il remarqua au loin une certaine agitation qui commençait à créer comme un petit rassemblement. Des cris s'élevaient si bien que ses deux valets se rapprochèrent davantage de lui... Antoine leur lança un regard éhonté puis soupira tant cette promiscuité pouvait être... gênante. Ils progressèrent cependant.

Arrivés près de la foule, le médecin fronça les sourcils. Manifestement, tout ce chahut était causé par une bande d'enfants, trop crasseux et de trop mauvaises mines pour être seulement de France. Ces saltimbanques semblaient malmener une jeune femme... enceinte qui plus est ! Et ce troupeau de foule qui n'osait intervenir ! Où était donc passée la galanterie en ce bas-monde ?
Et d'Aquin, toujours très courageux :

"Messieurs, lança-t-il d'un ton impérieux à ses laquets, mais allez donc l'aider !! Ne voyez-vous pas qu'elle est en mauvaise posture ?".

L'un de ses laquets se tourna vers lui et, tout bas :

"Ces garnements ne sont pas les seuls, Monsieur le Comte... -il désigna, non loin de là, un groupe de trois ou quatre jeunes hommes : des Egyptiens- Nous ne sommes pas armés...".

Cela sentait le roussi pour le coup ! Antoine se mordit fermement la lèvre, toujours scandalisé de vopir cette jeune femme au prise avec ces petits diables quémandeurs ! Il jeta un regard à leurs autres comparses puis se décida à tailler la foule massée en cerle autour d'elle.

"Madame !!! Vous voila enfin !!!".

Et ses valets dans un "que fait-il ?!" désarçonné de le suivre immédiatement... pour le perdre ensuite de vue et de prise.

Il empoigna le bras de la jeune femme et la tira un peu plus vers lui.

"Je m'inquiétais, m'amie ! Ne plus vous voir rentrer chez nous. Vous...".

Mais une main ferme posée sur son épaule l'arrêta sur le champ dans son petit monologue. Il se retourna et se retrouva nez-à-nez avec un homme, véritable colosse, faisant facielement deux têtes de plus que lui. Déjà qu'il était assez grand... d'où pouvait donc sortir ce géant ?
Le petit médecin déglutit et se campa devant la Dame, la serrant toujorus par le poignet.

"Plaît-il ?", avança-t-il sans grande conviction.

HJ: excellent ! lol

* Athénaïs était en effet depuis quelques minutes aux prises avec de jeunes Egyptiens qui ne cessaient de lui tourner autour pour la distraire et mieux lui chaparder sa bourse. bien sûr elle n'était pas duppe, et l'intelligence qui était sienne lui permit de ne trop guère y prêter attention, ce qui attira les plus âgés de la bande.

Comme d'Aquin, qu'elle ne connaissait pas encore vint l'aider, elle se sentit soulagée et le suivit quand il l'empoigna... mais son répit ne fut que de quelques secondes et le colosse appartenant à la bande d'Egyptiens, probablement leur chef, se planta devant eux. Athénaïs n'eut donc pas de temps de remecier son sauveur inconnu qu'ils étaient de nouveau en mauvaise posture.
Le géant fort mécontant ne se priva pas de répondre au médecin de manière bourrue et bien indélicate comparé à la voix de son interlocuteur.*

-De quoi te mêles-tu, l'ami?! On l'a vue les premiers, alors fais-nous le plaisir de déguerpir, on s'occupe de la petite dame !

* Athénaïs sentit les battement de son coeur s'emballer. instinctivement elle s'agrippa à la veste de d'Aquin comme pour se donner de la force et du courage. En fait elle tremblait comme une feuille tant sa frayeur était grande. *

-Pardonnez-moi, mais je pense que vous faites erreur... Je suis avec ce monsieur et...

Décidemment, il s'était fourré dans un beau pétrin. Il pensait, en tout bien tout honneur, pouvoir se tirer de ce mauvais pas rien qu'en filant à l'anglaise... que neni ! L'un de ces vauriens n'avaient pas hésité à s'interposer et, de sa grosse voix de baryton, lui avait demandé promptement de "déguerpir", prétextant qu'ils devaient "s'occuper de la petite dame". D'Aquin sentit comme une pression dans la région de son trapèze, froissant instamment son veston. Un bref regard et il put découvrir à quel point la jeune femme tremblait derrière lui malgré ses protestations.

"Vas-tu t'enfuir, mauvais ladre ? Où nous te rosserons si fort qu'il ne te restera même plus assez de force pour ramper !".

Antoine déglutit et regarda de tout côté. Ses compagnons bourrus semblaient bien décidés à en découdre -certains faisant craquer leurs phalanges. Le médecin poursuivit :

"Et si je ne m'emploie pas à suivre vos directives, Messieurs ?".

"Alors il t'en cuira !".

Et l'homme brandit juste sous sa gorge un coutelas assez effilé pour couper un cheveu en deux. Le médecin jeta un regard à ses valets qui, pour la peine, lui faussèrent aussitôt compagnie. Il reprit :

"C'est de l'argent que vous mandez ?".

"Plus que tu n'en auras jamais. Maintenant, grogna-t-il en pressant davantage sa lame sous sa gorge, passe ton chemin et vite !".

Il observa de tous côtés, prêt à se jeter à corps perdu sur la moindre occasion tendue. Il lança un nouveau regard par-dessus son épaule à la Dame, puis projeta son pied dans le ventre de l'Egyptien qui, pour le coup, en tomba à la renverse. D'Aquin profitant de l'occasion pour à nouveau avoir prise sur elle tenta de se faufiler dans une brèche créée par la foule avant qu'un cercle de ces saltimbanques ne se resserre sur eux.

"Nous voila dans de beaux draps, m'amie...".

Il tâchait par tous les moyens de les contourner jusqu'à ce qu'une clameur venue depuis la masse n'attire son attention :

"Maître ! Prenez ça !".

Et, avant qu'il ne puisse dire ou faire quoique ce soit, un petit pistolet tout droit tombé du ciel lui atterrit dessus, manquant de peu sa tête.

"Bravo, ahuri !!! Hurla-t-il en ramassant l'objet, j'ai bien failli trépasser !".

Et de brandir son arme droit sur l'un de ces manants qui tentaient de l'approcher.

"Un pas de plus, et j'ouvre le feu !".

"Très, très convaincant avec ton bras qui tremble, l'ami !".

Le reste se mit à ricaner.

HJ: je sais pas ce qui se passe mais mon msn buggue... Excellent le post !!!

* La marquise eut la peur de sa vie voyant le bandit sortir une lame et la colle sous la gorge de celui qui tentait par tous les moyens de la sauver. Elle ne put, à ce moment, réprimr un petit cri d'angoisse, et mit aussitot une main devant sa bouche.
Puis, suite au coup de pied lancé par son saveur, elle le suivit, tentant d'échapper à la bande de gredins.

Elle fut très surprise de constater que l'homme en question avait des amis qui lui vinrent en aide... En effet, ils auraient pu intervenir plus tôt ! mais l'arme à feu était la bienvenue et tombait, comme qui dirait, à pic !

Mais voyant les moqueries des mauvais manants, et sentant la pression monter, Athénaïs, plus inconsciente que courageuse, d'un geste vif, s'empara du pistolet par-dessus les grosses mains de d'Aquin et ouvrit le feu sur le géant, le blessant à la jambe.

Puis, comme si elle avait été possédée en faisant cela, elle regarda d'Aquin avec des yeux ronds, étonnée elle-même de son geste. Que ne ferait pas une mère pour sauver ses enfants? Elle avait si peur qu'il arrive du malà son bébé...

Voyant le vilain tomber à terreet se tortiller de douleur, la marquise se mit à pleurer*

-Mon dieu j'ai tiré sur quelqu'un !

Hj : Athé est une cow-girl, je le savais !


Il fallait avouer qu'il venait d'avoir exactement le même regard que cette jeune femme une fois qu'elle s'était retournée sur elle. Il avait même cru qu'elle l'accusait de l'avoir laissé faire et avait ainsi levé les mains bien haut pour s'en disculper. Pendant ce temps-là, le manant bien mal avisé de s'en être pris à eux finalement, se roulait par terre de douleur, maintenant sa jambe endolorie et ruisselant de sang sur ses grosses mains bourrues.

Lorsque la demoiselle poussa son soupir de frayeur sur le fait d'avoir blessé quelqu'un, Antoine n'attendit pas une seconde ! Voyant le groupe d'Egyptiens désormais davantage préoccupés par l'état de leur camarade que le leurs, il empoigna la main d'Athénaïs et s'élança à travers la foule. Jouant des coudes, poussant tous ceux qui essayaient encore de leur barrer chemin, il fut bien vite rejoint par l'un de ses hommes qui le tira par la manche.

"Par ici, Monsieur le Comte !".

Brave garçon ! Il n'oubliait pas ses qualités, même dans un tel état d'urgence. Il se laissa conduire pour enfin quitter cette artère particulièrement bondée et étouffante. Ses bras, son torse, tout contribuait à soutenir la malheureuse. Dès qu'elle dérapait, manquait tomber ou que son état lui empêchait de continuer davantage, il était là, la serrant tout contre lui pour faire en sorte que leurs mouvements ne se fondent plus qu'en un seul : le sien.

Finalement, ils bifurquèrent sur la droite, atterissant dans une petite ruelle bouchée par un fiacre qu'il reconnut sur le champ par l'écusson gravé sur le devant de la porte ; des armes surmontées d'une couronne, la famille des d'Aquin. Le cocher leur fit signe et descendit afin de soutenir son maître et la jeune et future mère... Les deux hommes les aidèrent à monter et prirent soin d'installer Athénaïs le plus confortablement possible. Antoine, quant à lui, prit place juste en face d'elle.

"Grand Dieu ! Si nous parvenons à survivre à cette aventure, dit-il livide, passant un mouchoir sur son front, je veux bien être pendu...".

Ses yeux s'attardèrent alors sur elle et il se précipita immédiatement à sa suite pour constater un peu mieux les dégâts engendrés par autant d'émotion.

"Respirez profondément, Madame. Tout ira bien ! Allongez-vous ! Allongez-vous, je vous prie !!".

Il la fit se pencher sur la banquette, se défaisant de sa veste afin qu'elle lui serve de repose-tête. Retroussant les manches de sa chemise, découvrant légèrement sa gorge afin de se permettre de mieux respirer, il s'empressa d'éponger le front de la malheureuse...

"Je vous l'assure, Madame. L'orage est passé et vous êtes entre de bonnes mains. N'ayez aucune crainte !".

Il déglutit avec peine, jetant un regard alentours et tendu...

HJ: ouai mdrrr. Oh my god je suis fan de ta créa !!! quelle sign géniaaaaleeee

* Encore sous le choc de ce qu'elle venait de faire, même si c'était de la légitime défense, elle n'eut le temps d'en dire d'avantage que son complice l'entraina à travers la foule, à une allure bien trop soutenue pour ell. Il l'aidait du mieux qu'il pouvait, et heureusement qu'il était là !
Son coeur battait la chamade et vraiment elle se demandait comment finirait toute cette histoire. Voyant qu'ils empruntaient une petite ruelle, elle se dit que si les manants parvenaient à leur barrer la route à l'autre extrêmité, ils étaient fichus. Mais fort heureusement ce ne fut qu'un fiacre, celui de d'Aquin. Quelle chance !

Aidée des hommes et du Comte, Athénaïs grimpa dans la voiture. Une fois à l'intérieur, elle se sentit rassurée. Il ne pourrait sans doute plus rien leur arriver... Du moins elle l'espérait. Elle essaya de reprendre son souffle, de se remettre e ses émotions. Une main sur son ventre, l'autre sur la paroi du fiacre, elle tâchait de se calmer. Elle regarda d'Aquin dans les yeux, surprise par ses mots*

- Je vous en prie, ne dites pas de telles choses. Grâce à vous nous sommes tirés d'affaire, je serai bien triste de ne pouvoir vous remercier.

*Elle l'arrêta d'une main, essayant de lui sourir malgré toute l'émotion qui pesait encore sur elle. Quelle aventure ! Elle n'avait pas intérêt à la conter chez elle, car soit on la prendrait pour folle, soit on ne la laisserait plus sortir.*

-Je vous assure Monsieur que tout va bien, ce n'est pas nécessaitre, ne vous inquiétez pas...

*Laissant quelques instants de silence pour mieux reprendre ses esprits, elle continua. Elle avait remarqué les armoiries sur le carrosse, et elle aurait aimé connaitre ce si brave homme d'avantage.*

-Alors ainsi, vous êtes comte?

* Sentant le carrosse démarrer, elle était tout à fait rassurée, persuadée que les Egyptiens ne pourraient plus les trouver.*

-Oü allons-nous?

Antoine n'insista pas malgré le grand besoin qu'avait cette Dame d'être soignée le plus rapidement possible. Il finit par s'asseoir juste à côté d'elle afin d'être bien sûr de pouvoir être en mesure de réagir en cas de complication. Ses instincts dictés par sa profession ne le quittaient jamais... et ce même quand le jour était venu pour lui de prendre un peu de repos. Il était, avant tout, au service de l'humanité. Mais soit.

Où allaient-ils ? Effectivement, c'était là une question des plus pertinentes ! Et s'il avait été enceinte, dans un bien mauvais état suite à une course effreinée et poussé de force dans un fiacre dont il ne connaissait guère le propriétaire, il aurait été légèrement sur le qui-vive. Antoine ajouta alors sur l'air le plus courtois et charmant du monde :

"Nous nous rendons vraisemblablement en ma demeure. N'ayez crainte, elle n'est pas loin d'ici et se trouve suffisamment bien exposée et à l'abri de toute menace pour que vous vous y sentiez bien, ma chère !".

"Je me présente, fit-il en lui offrant sa main gantée de velour, Antoine d'Aquin, Médecin ordinaire de la Reine et, en effet, Comte de Jouy-en-Josas... ainsi que votre humble serviteur !".

Il eut un élégant sourire puis reprit tout de go, sans cesser d'observer la jeune femme. Rien de grivois ou de malsain, je vous rassure, simplement qu'il avait besoin de se conforter en constatant de son bon état. Il reprit sur un ton qui ne se voulait en rien obligeant, toute en finesse et en douceur :

"Etant donné votre état, jeune Dame, et la mauvaise émotion que tout ceci vous aura causée, je vous propose de vous rendre à mon cabinet afin que je puisse vous ausculter préalablement. Il en va, non seulement de votre propre santé, mais aussi de celle de votre bébé. Et j'aimerais m'assurer que ni lui ni vous-même ne courrez de danger".

Il se râcla la gorge.

"Je devine aisément vos qualités en votre parler mais aussi en votre mise. Pourrais-je savoir, à tout hasard, quel est le collègue qui a l'honneur de vous servir ?".

Et ses yeux couleur charbon de la couver d'un doux et rassurant regard, comme il avait l'habitude de faire auprès de ses patients.
A la différence que celle-ci s'avérait être toute particulière...

* Voyant qu'il venait près d'elle, Athénaïs tâcha de se pousser pour lui faire une petite place. Reprenant peu à peu ses esprits, elle se dit que d'aller chez un homme qu'elle ne connaissait pas n'était pas très prudent. Mais elle fut un tant soit peu rassurée en apprenant son identité. S'il était au service de la Reine, ils avaient dû se croiser quelques fois. Du moins, ils étaient au service des mêmes personnes, voilà qui était intéressant.*

-Pardonnez-moi, cher monsieur, mais j'aurais préféré rentrer chez moi... Mes domestiques vont s'inauiéter de ne point me voir, et j'avais promis à ma fille de ne point tarder...

*Puis, prenant sa main, elle ajouta.*

- je suis Françoise de Rochechouart de Mortemart, mrquise de Montespan, mais mnes amis m'appellent Athénas. Je suis moi-même au service de la Reine, et il m'étonne que nous ne nous soyons croisés avant.

*Elle lui sourit, le trouvant bien sympathique de s'inquiéter autant. il avait déjà fait beaucoup pour elle.*

-Allons Mr d'Aquin, ne vous inquiétez donc pas. Je survivrai à une petite course effrénée dans le marché.

*Elle eut un petit rire. Prendre les choses à la rigolade était sa manière de décompresser. C'était la première fois qu'elle riait depuis qu'elle était rentrée à Paris, sauf à la visite de Françoise et Henri-jules qui l'avaient fort bien distraite.*

-Eh bien pour tout vous dire, monsieur, je n'ai pas de médecin à proprement parler, je ne suis que rarement malade.

A cette réponse, Antoine rehaussa les sourcils de stupeur. Déjà que la gaieté de la jeune femme lui avait paru quelque peu inappropriée à la situation, voila qu'elle plaisantait presque au sujet de sa propre sante. Il tâche de faire meilleure figure et ajouta d'une voix monocorde et professionnelle :*.

"Ainsi, personne ne suit votre grossesse... où même votre propre famille, Madame la Marquise ?".

Ses yeux se baissèrent, signe de réflexion, et il se rappela soudain le refus de cette dernière de le suivre jusque dans son cabinet. Il marqua sa réponse d'un sourire complaisant :

"M'est avis que vous aurez très rapidement besoin d'un médecin, Madame de Montespan. Sans vouloir vous faire craindre quoique ce soit, cela m'apparaît comme nécessaire si vous souhaitez là un bon déroulement des choses...
Car la nature, hormis cela, n'est pas apte à tout guérir d'elle-même.

C'est d'ailleurs assez déraisonnable de ne pas consulter, vous ne trouvez pas ?".

Et son sourire s'effaça alors. S'ensuivit un violent cahot du fiacre qui lui fit se cogner la tête. D'instinct, il attrapa la jeune femme par les épaules afin qu'elle ne chute pas, puis d'un poing rageur, cognant contre l'habitacle :

"Thierry !!! Ne pouvez-vous donc être plus adroit ?!".

"Je... je sais, Monsieur le Comte. Répliqua-t-il d'une voix étouffée par les secousses et le pas des chevaux, je... je suis navré, Monsieur !".

"Je l'espère pour vous...".

Il en revint à la jeune mère puis reprit une mine plus agréable :

"Si vous le souhaitez, je peux me porter garant de votre bonne santé ainsi que celle des vôtres, Madame la Mar... -nouveau cahot- NON MAIS N'EST-CE PAS BIENTOT FINI ??!!".

"Dé... désolé, Monsieur !".

"Imbécile notoire... -il se racla la gorge- où en étais-je ?".

* Athénaïs le trouvait bien commerçant pour un médecin. Cela la fit sourir d'avantage. Après tout l'orage était passé et il n'y avait là plus aucune raison de s'inquiéter. *

-pour le moment, mes bonnes s'occupent de moi. Mais en effet vous avez raison, Mr d'Aquin, je ne pexu qu'app...

* Approuver. Mais la secousse la coupa dans sa phrase. Heureusement que le médecin l'avait retenue, sinon elle se serait probablement cogné la tête elle aussi, ou pire. Elle eut peur un instant en sentant la deuxième secousse. Certes les pavés du sol parisiens étaient rues, mais tout de même ! il lui semblait que son cocher était plus adroit que cela...

Mais soudain, alors qu'elle allait répondre à d'Aquin pour le renettre sur le fil de la conversation, elle sentit q'elle perdait les eaux. Elle le regarda alors avec des yeux ronds, et la bouche bée telle une carpe sortie de l'eau.*

-Monsieur je...

HJ: j'ai bousillé votre banquette XD

HJ : alors ouais mais nnaaann, ça craint XD ! Un fiacre tout neuf en plus, grrr !! Soit, soit ^^ je demanderai à Louis-Henry un léger dédommagement... en plus de mes honoraires, fort honorables par ailleurs !


-Monsieur je...

*Sa voix avait été aussi effroyable et glacée qu'une brise cinglante. Stupéfait par ce soudain changement d'humeur, d'Aquin s'était saisi de ses bras pour tâcher de comprendre qui occasionnait pareille inquiétude. Il ne mit pas longtemps... Déjà le liquide amniotique commençait d'attaquer sa précieuse banquette en velour rouge ! Il tâcha de se composer un visage de circonstance, tout en oubliant brièvement la semaine à passer sans véhicule le temps que le carrossier retapisse à neuf..., puis l'allongea doucement, veillant à ce que tout lui soit confortable.
Déposant un coussin derrière sa tête, il leva le poing et cogna aux toits afin d'avertir Jean-Marie qu'il devait s'arrêter... et vite*.

"Halte !! Immédiatement !!".

*Il sentit une ruée des chevaux puis l'arrêt complet du fiacre. Le cochet lança un "que se passe-t-il, maître ?" manquant tellement de bonne volonté et de compassion qu'il en fut particulièrement piqué*.

"Rien, triple andouille !! Je m'apprête à mettre bas !".

*S'ensuivit un "ah" relativement dubitatif tandis qu'il s'efforçait de mettre cette jeune mère à l'aise, dégraffant son corset, retirant fanfreluches et apparats trop gênants avant que...*.

"Monsieur le Comte. Je suggère que vous attendiez que nous soyons rentrés chez vous et que...".

*D'Aquin grommela -retenant de sjurons que la décence lui empêchait de proférer en présence d'une personne de telle qualité. Finalement, il se tint prêt devant la Marquise comme sa fonction attendait de lui qu'on le soit. Une petite voix à l'intérieur de sa tête osa avancer à quel point les ragots iraient bon train une fois sorti de ce calvaire et il dodelina de la tête, préférant chasser cette odieuse pensée...*.

"Soufflez, Madame. Soufflez ! Par acoups... C'est bien. Soufflez ! Comme si vous vouliez éteindre plusieurs bougies se trouvant devant vous".

Et ne criez pas surtout ! Ne criez pas surtout ! Ne criez pas surtout !!!

"Allez, Madame. Gardez confiance et courage !".

*Le travail venait de commencer vite et bien et, à l'allure où se déroulaient les choses, le bébé ne tarderait pas à arriver.
D'Aquin rejeta sa veste dans un coin du fiacre et retroussa avidement les manches de sa chemise tandis que la pauvre Marquise peinait et souffrait à mettre au monde son enfant... A force de voir des mères et des mères, à la fin, cela ne lui faisait rien. Sauf peut-être pour sa femme... et même pour cette Dame ! Il poursuivit :*.

"C'est bien ! Vous vous en sortez très bien, Madame la Marquise. Surtout, n'oubliez pas de respirer comme je vous l'ai montré !".

*Il tendit les mains, aperçevant déjà comme la forme d'un crâne*.

* Complètement paniquée à l'idée d'accoucher dans un fiacre, Athénaïs ne se rendit compte de rien. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, d'Aquin l'avait allongée et fait arrêter le véhicule. Son coeur battait la chamade. Seules deux choses la terrifiaient: la mort et... l'accouchement. Elle le regarda d'un air un peu paumé, et quad elle sentit la première contraction douloureuse, elle s'agrippa à un rideau ave une main, se retenant sur la banquette avec l'autre, et serra les dents pour ne pas hurler.
Elle souffla en suivant les recommandations du médecin. S'arrêtant une seconde, elle le regarda et lui parla, avec une voix plus qu'angoissée.*

-Mon dieu Monsieur, je vous en prie, ranenez-moi, je ne vais tout de même pas accoucher dans votre carrosse?!

*Il faut dire que la position n'était pas très confortable, et puis c'était tout de même un peu génant pour elle de mettre au monde son bébé dans le carrosse d'un étranger.
Elle le regarda d'un air suppliant et ajouta.*

-Je vous assure nous ne sommes pas loin...

* Elle avait dit cette phrase en serrant les dents tant la douleur des contractions était grande, mais tout de même dans un volume sonore un peu plus élevé que la normale.*

HJ: autrement dit, d'Aquin est sur le point d'être sourd XD et tu remarqueras que j'ai pris soin d'amoher tes rideaux aussi lol... besoind e refaire autre chose `??

*Soufflant toujours, faisant son possible pour bien faire, la pauvre marquise souffrait le martyre, grimaçant un peu sous la douleur. elle-ci devenant insupportable, elle ne put retenir un cri...*

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!

HJ: désolée, j'avais trop envie XD

*Bon... surtout garder son calme et ne pas oublier que l'on est médecin et, qui plus est, dans une situation plutôt délicate recquiérant toute son attention et ses compétences. Si Marc, son cochet, lui faisait la moindre réflexion au sortir de cette maudite voiture... il l'étranglait ! Ah mais ! C'était clair et simple !

D'Aquin jeta un regard désoeuvré à son rideau de brocart et de velour noir retombé à moitié sur le siège, aux sangles arrachées, au tissu déchiré puis ne put s'empêcher de pousser un soupir. Marguerite et lui-même l'avait choisi il y a à peine deux mois et avaient pris le plus cher du marché... Pour le coup, la réparation n'en serait que plus coûteuse.

Combien à peu près ? -le bébé acheva de passer la tête- Peut-être 10 000 écus ? -il apercevait déjà un morceau de son épaule et jugea, avec contentement, qu'il était assez bien placé finalement. Mais en attendant...- Sans doute, 15 000, si l'on comptait la tringle du rideau qui venait de sauter elle aussi... Ah mais ! A combien estimait-on du velour d'Italie ? Il fallait qu'il vérifie ! -le petit être tout chétif et frippé était maintenant à mi-parcours, si bien que ses grandes et longues mains de chirurgien averti s'en saisit pour lui permettre meilleure sortie- Sut tant est qu'il n'y ait que le velour qui eut été "attaqué". Si le rembourage avait pris "l'eau", il en aurait encore pour 2500 voire 5000 écus. Marguerite ne disait-elle pas connaître un remboureur au rabais à Saint-Germain ? Hmmm... -A présent, seules les jambes demeuraient encore en elle...*.

"Eh bien, c'est du beau travail ! Fit-il, comprenant que, dans les deux cas -accouchement et réparation du véhicule- cette phrase s'employait à merveille, encore un dernier effort, Madame la Marquise ! Allez !!".

*Et soudain, l'enfant lui resta sur les bras et poussa un cri détonnant qui lui vrilla les tympans. Dans ce même temps, d'Aquin eut un brusque souffle au coeur d'émotion, si bien que ses joues s'empourprèrent et que sa respiration en fut comme coupée. Il observa le nouveau-né criant entre ses mains salies de sang, le regard hagard et éperdu, un fin sourire émerveillé tracé sur ses lèvres.... Il déglutit, reprit consistance puis tendit alors l'enfant vers sa mère. Il s'écria alors, la voix encore un peu enrayée :*.

"Marc !! Ma trousse et vite !!".

"C'est un garçon, expira-t-il enfin, un fils...".

Sinon...

Banquette en velours en comptant en plus le rembourage plus rideau et tringle égal...
Ohh, non loin de 25 000...

HJ: c'était pas Thierry au début? lol

* La pauvre Athénaïs, faisant tous les efforts possibles, souffrait incroyablement. Que de douleurs pour mettre au monde un si petit être...
Suivant toujours les consignes du médecin, et ignorant tout à fait les prix de réparation d'un intérieur de carrosse, elle poussa une dernière fois, aussi fort que ses forces e lui permettaient.

Sentant le bébé sortir complètement, elle reprit son souffle et fut rassurée de l'entendre crier tout de suite. Elle eut un sourire des plus heureux quand le médecin lui annonça qu'il s'agissait d'un garçon. Un garçon, aorès avoir eu une fille... Le hoix du Roi comme on disait... Son mari en serait ravi au possible, sa descendance était assurée.

D'Aquin lui tendit l'enfant alors elle tâcha de le prendre bien, malgré ses mains qui tremblaient d'émotion, et lui répondit, d'une voix encore essoufflée et tout émotionnée.*

-Oh Mr d'Aquin, c'est merveilleux! Il est magnifique...

* Elle en avait les larmes aux yeux... Il faut dire qu'elle était déjà presque en train e pleurer tellement elle souffrait la pauvre...
Elle prit un mouchoir blanc qu'elle avait sur elle et essuya doucement le visage du nouveau-né pour le décrasser un peu.

Le carrosse tangua un peu lorsque le cocher descendit pour amener sa trousse au médecin*

HJ : c'est son frère jumeau XD muuuahahahahaa !!!!

*Antoine d'Aquin sentit un souffle de vent s'engouffrer brusquement dans la voiture lorsque son cocher ouvrit la porte pour lui venir en aide. Ce dernier n'osa monter cependant, mi-terrifié mi-émerveillé par le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Il n'avait vu chose plus belle de sa vie manifestement et même si les marbrures de sang et de liquide humain demeuraient encore, poissant le petit être, il n'en restait pas moins bouché bée. Le médecin n'attendit pas qu'il réagisse davantage et s'empara immédiatement de sa trousse, fouillant avidemment à l'intérieur*.

"Aucune crainte, Madame la Marquise, ajouta-t-il, je vais faire ce que je dois...".

*Et sortant l'outeil adéquat, s'approchant de la jeune mère, il se ravisa brusquement, lançant de grands gestes à Thierry (ou Marc ^^ ?) afin de le chasser. Il n'avait pas besoin d'un idiot transformé en poids mort suite à un évanouissement quelconque. De plus, il ne savait pas conduire un fiacre !

Se penchant ainsi, il prit le cordon entre son pouce et son index pour le couper aussi net. Se saisissant d'une lingette et d'un flacon qu'il ouvrit il en désinfecta l'instrument juste avant de le ranger précautionneusement dans le sac*.

"Cocher, lança-t-il le dos tourné, démarrez s'il vous plaît !".

*Le jeune homme ne bougea pas, un pied à l'intérieur et l'autre dehors, accroché au panneau de la porte*.

"Démarrez, reprit la voix étonnamment calme du médecin, allez...".

*Enfin il s'exécuta, lui tendant un regard surpris et singulier. La porte se referma les laissant tous les trois alors que leur cabine remuait sous les pas pesants de Thierry reprenant sa place.
A genoux entre les banquettes, la tête baissé et les cheveux pedants le long de son visage huileux de sueur, Antoine poussa un dernier soupir. Il plaça une mèche derrière ses oreilles et referma sa trousse juste avant de lever les yeux vers elle*.

"Je vous ramène immédiatement chez vous...".

*Il cogna trois frois au plafond. La voiture, qui venait à peine de démarrer, s'arrêta sur le champ. Et d'Aquin de se tourner à nouveau vers elle :*.

"Où nous menons-vous ?".

* Athénaïs tâcha de réprimer son émotion du moment. Elle s'émerveillait chaque seconde un peu plus devant la bouille de son fils, étonnament calme, ce qui contrastait assez avec la situation. Il avait fermé ses petits yeux et respirait calmement. Après que d'Aquin ait coupé le cordon ombilical, la marquise avait emmitouflé le futur duc d'Antin dans sa cape pour le tenir au chaud en attendant d'arriver à la maison. La maison... Elle leva la tête à la question de d'Aquin.*

-Rue Taranne s'il vous plait. Le 36.

HJ: on va dire... jme souviens plus le num putaing honte à moi en + j'y ai été rhoooo là là jsuis nuuuulleeeeeeeeeeeeee

*Elle esquissa un petit sourire et reporta son attention sur le petit. Il était tellement adorable... Du dos de sa main libre, elle essuya son front qui perlait suite à l'effort fourni. Elle n'avait pas fait attention à l'intervention de Thierry (ou Marc ^^? ptdrrr), trop abosrbée par le moment magique qu'elle vivait, son bébé dans les bras.
Son mari serait tellement heureux d'avoir un fils cette fois. Ce que l'on appelait le choix du Roi: après avoir eu une fille, un garçon, que rêver de mieux? Le sourire aux lèvres, Athénaïs était aux anges.
Elle releva la tête vers d'Aquin une nouvelle fois, et constatant les dégats qu'elle avait causé dans le carrosse, elle se mordit la lèvre d'un air embété.*

-Oh, Mr d'Aquin, je suis désolée... vraiment! Vous n'oublierez pas de me dire le montant des réparations.